« Et alors, comment ça s’est fini… ? »

Yves Klein

Oh la douce claque… Une caresse sèche, une gifle suave, une si tendre injure…

Ebrouons-nous ensemble à compter le nombre abyssal de fois où l’on a souhaité mettre un terme à une conversation ennuyeuse.

Vous devisez chemin faisait avec quelque accointance et cette maudite personne entame une tirade tyranniquement assoupissante qui, si elle n’est pas tuée dans l’œuf, risque fort de vous plonger dans une léthargie toute à propos. Il semblerait que le frère du mari de sa cousine ait été vu en compagnie d’un homme qui avait l’air louche. Ce qui apparemment était amusant car au même moment, ladite cousine avait rendez-vous avec cette femme – si vous savez – celle aux mœurs douteuses qui n’avait de cesse que de vouloir qu’on dine ensemble.
Soudainement gonflé d’un élan de survie, votre cerveau apathique se délie astucieusement et use d’une ruse toute futée.

« Et alors, comment ça s’est fini… ? »

Cette phrase suspensive suggère un intérêt volontaire et avide pour la chute de cette histoire palpitante et fébrile. Mais en réalité, elle n’est qu’une astuce perverse et habile, un artifice ingénieux et vicieux pour couper court à un monologue narcissique laborieux qui n’avait de cesse de vous gâcher votre précieux temps.

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