Bannissons la bise au boulot




Il fallait évidemment une allitération pour clamer haut et fort mon désagrément, bramer ma colère furibonde, hurler mon courroux réprobateur…
Une allitération qui reflète l’aberration belliqueuse des bosseurs bisouilleurs qui blêmissent d’emballement en allant boulonner à l’aube en aboulant leurs bouches béantes en braillant un « bonjour » bâillonné d’un « on se fait la bise !? » 
Berk !

Faites l’amour, pas la guerre…



Dans un monde éminemment capitaliste, que vous soyez de droite, de gauche, bouddhiste ou frugivore, l’argent dirige ! Peu importe quoi, ça doit rapporter !

Bien entendu, il ne s’agit pas ici de faire le procès de ce système fiduciaire mais d’en décortiquer les leviers pour en faire jaillir un qui, ma foi, a égayé mes esgourdes lorsque j’en ai pris conscience.
Il est de notoriété patente que pour faire de l’argent, il faut besogner dans l’industrie de la guerre, du boursicotage organisé, du pétrole ou dans une entreprise préfixant le terme « aéro »…

Malgré ce postulat sociétal, une bizarrerie est apparue dans ce nouveau siècle. On assiste à 1 fait d’une rare cocasserie : le Développement Durable, porte-drapeau d’une idéologie écologique et sociale, rapporte de l’argent !

De plus en plus d’organisme passent au vert, s’impliquent dans moult actions égalitaires, époussettent leurs chaînes douteuses de travail infantile. Toutes ces belles preuves d’investissement humanitaire pour quoi ? Parce que l’on se rend à l’évidence dans les hautes sphères… On peut faire du pognon avec de la philanthropie !!

Nous sommes en mesure de nous poser cette épineuse énigme… Est-ce que le pouvoir change d’idéologie ?

Le crayon Ikea ou de la lutte consumériste moderne…


Il est de coutume de plus en plus redondante que nos globes oculaires se frottent à l’achat virtuel.

Pourtant, quelques résistants, fiers porteurs du flambeau de la lutte contre l’obésité, se déplacent encore vers d’étranges endroits exposants d’indispensables produits à acquérir et où d’amusants trocs fiduciaires se faufilent aux caisses… Endroits communément appelés magasins !
Il en est un, magasin, qui fait trembler nos favoris Internet Explorer, qui boute nos Ipad et qui désarticule la saisie automatique de Google.

Le fieffé emblème de ce magasin, qui toujours nous pousse à lutter contre la passivité du shopping, qui nous propulse vers la déambulation commerciale et qui se bat contre l’inertie acheteuse n’est autre que le si élégant, si distingué, si maniable crayon Ikea !
Celui dont la frêle stature et le parfum de sciure réveille notre fébrile passion du retour aux sources, notre goût de la gribouille, notre soif d’essentiel, nos émotions authentiques enfouies, notre besoin de perde du temps.

Le crayon Ikea est notre maigre rébellion, notre mutinerie famélique contre le consumérisme moderne, contre l’achat compulsif télématique, contre le plaisir si virtuel et légitime que nous avons à dépenser !

Mystère du mauvais choix


Notons avec effarement et doses de consternation le penchant vicieux que nous avons à toujours choisir la file la plus longue.

Combien de jeunes femelles actives, pressées par la vie et le temps de réchauffage de leur écrasé de pommes de terre à la truffe Picard, avons-nous surprises vociférant au bout de leur file à la caisse du Monoprix ? Tout simplement parce qu’une vilaine vieille dame arrivée bien plus tardivement passe avant elle devant le grand magnat du code barre ?

Combien de gentlemen, cadre supérieur, promenant leurs jolies troupes familiales dans leurs véloces Renault Espace flambant neufs vers des vacances estivales bien méritées au Cap Ferret, voit-on grommeler, entre 2 chansons de Dora l’Exploratrice, contre une vieille 4L bringuebalant une bande de jeunes braillant à rompre les systèmes Libert-T des péages les vieux classiques de Disney ? Tout simplement parce que ceux-ci ont le privilège d’insérer leur carte Electron avant eux dans la belle boîte à péage Cofiroute ?

Pourquoi avons-nous tendance à toujours choisir la file la plus longue ? Et qui sont ces élucubrants personnages qui passent toujours avant ?