Il est de ces adages lourdement niais qui enrhument nos tympans.
Plaçons-nous dans un contexte. Vous bourlinguez nonchalamment dans les boutiques un samedi après-midi avec une accointance. Vous brulez d’un désir sanguin de faire parler votre carte bleue. Soudain, vos yeux atones se brisent d’une excitation outrancière. « Ooooh, mon dieu, j’adoooooore ce petit top !! ». Il est dégoulinant de couleur, honteusement à la mode, parfaitement inutile, allégorie précise de votre convulsion d’acheteur compulsif. Là, votre compagnon de chalandage se tourne vers vous et vous assomme de cet irrévérencieuse maxime : « tu vas t’en lasser… ».
Quel monstre vil et narcissique a pu un jour polluer nos quotidiens de cet immonde cliché ?
Evidemment que le danger est là. Evidemment qu’un coup hasardeux du destin pourra frapper au hasard, sommant nos neurones mouillés et fragiles de ne plus aimer ce petit haut. Mais quel irascible postulat nous empêcherait de profiter de ce plaisir qui se peut provisoire ? Y’a-t-il eu un axiome indiscutable qui nous détourne de la joie de l’éphémère ?
Sous prétexte du risque funèbre de se lasser. Comme, par malheur, l’ennui nous guette du coin de son œil fourbe, il ne faut en aucun cas se menacer de s’en lasser.
Et si on ne s’en lasse pas ? Quel doux risque !
Plaçons-nous dans un contexte. Vous bourlinguez nonchalamment dans les boutiques un samedi après-midi avec une accointance. Vous brulez d’un désir sanguin de faire parler votre carte bleue. Soudain, vos yeux atones se brisent d’une excitation outrancière. « Ooooh, mon dieu, j’adoooooore ce petit top !! ». Il est dégoulinant de couleur, honteusement à la mode, parfaitement inutile, allégorie précise de votre convulsion d’acheteur compulsif. Là, votre compagnon de chalandage se tourne vers vous et vous assomme de cet irrévérencieuse maxime : « tu vas t’en lasser… ».
Quel monstre vil et narcissique a pu un jour polluer nos quotidiens de cet immonde cliché ?
Evidemment que le danger est là. Evidemment qu’un coup hasardeux du destin pourra frapper au hasard, sommant nos neurones mouillés et fragiles de ne plus aimer ce petit haut. Mais quel irascible postulat nous empêcherait de profiter de ce plaisir qui se peut provisoire ? Y’a-t-il eu un axiome indiscutable qui nous détourne de la joie de l’éphémère ?
Sous prétexte du risque funèbre de se lasser. Comme, par malheur, l’ennui nous guette du coin de son œil fourbe, il ne faut en aucun cas se menacer de s’en lasser.
Et si on ne s’en lasse pas ? Quel doux risque !