Monday, Bloody Monday !


Combien, Ô combien de lundis sournois et exsangues allons-nous souffrir avant de trouver une issue heureuse à ce sentiment acide que la semaine est d’ores et déjà rangée dans un petit coin fort douillet de nos cerveaux fatigués ?
Décortiquons un peu ce sentiment étrange qui nous pousse, nous, hommes et femmes méticuleusement éduqués, vaillants actifs d’une société consciencieusement entreprenante, à divaguer dans un instant d’absence mal goupillé.

Plaçons le contexte.
Vous avez enfilé votre douche et délaité quelques toasts éminemment beurrés dans votre valeureux gosier. Votre liquette de travail empoignée, vous vous dirigez d’un pas allant et volontaire vers la bouche lippue d’un métro accueillant. Après une épopée souterraine ponctuée d’évènements épiques et irritants, vous avez le sentiment d’avoir d’ores et déjà consumé votre existence et même grappillé 1 ou 2 des vies de votre chat « Raymond ».
Enfin vissés à votre bureau, vous effectuez votre rituel constitué d’une multitude de petits gestes quotidiens qui s’enchainent avec une déconcertante nonchalance : votre rituel de procrastination (bientôt sur
‘Pamphlets d’une Connasse’). Sur ce, votre journée s’étire dans un bâillement viscéralement véloce, ne vous laissant de répits que pour avalerunsandwich / allerfaireunpetitpipi / fumeruneclope / sourirevaguementàlapersonnequivousaditbonjourmaisdontvousignorezl’identité.
Vers 19h, votre sourcil gauche s’agite fébrilement, signe que vos yeux vont exploser. Vous levez vos minois de votre clavier et là, un sentiment communément maudit vous claque dans les synapses : « aaaah, c’est le weekend ! ». Dépités, vous prenez conscience que vos neurones instables vous ont mentit.

Maudissons ces lundis qui ressemblent aux vendredis !

1 commentaire:

marjo a dit…

Je le hais, ce maudit lundi !

(et j'ai la larme à l'oeil en revoyant cette photo du Menteur, le jeu de mes 6 ans !!)