Tomber dans les pommes




Munie de toute mon effronterie étymologique et au regard de mes carences latines, je propose une interprétation parfaitement ubuesque et douteuse de l’expression : « tomber dans les pommes » !

Tandis que la Pologne et la Russie fricotait une alliance de paix perpétuelle, que Michel II Le Bouteux binait dans les jardins du Grand Trianon de Versailles et que l’on susurrait des complots dans les rangs agités des réfractaires de la révocation de l’Edit de Nantes, le bon vieux Isaac Newton piquait un petit roupillon studieux près d’un arbre fruitier.

Le jeune Zac, dont le corps réfutait tous travaux manuels, flânait nonchalant entre cosinus et fractales dans les couloirs de Cambridge. Un jour, perdu dans le marasme chiffré de son hypophyse sinusoïdale, il se rappela qu’en ce beau crépuscule automnal, il n’avait mangé que 4 des 5 fruits et légumes recommandés quotidiennement pour une bonne santé !

Il bondit alors pour pallier cet affront à l’hygiène alimentaire et dans son empressement, s’est cogné contre l’arbre, provoquant ainsi la chute d’une pomme sur sa tête, qui incita une éphémère perte de connaissance.

Cette si saine et juteuse habitude gastronomique fruitière, confectionnée pour notre santé, a plongé un des plus éminent savant de notre histoire dans un évanouissement intermittent. Quelle ironie !

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